Une étude interbranches récente pilotée par l’Observatoire prospectif du commerce et portant sur les canaux de communication a montré que les recherches d’information portant sur l’orientation, le projet professionnel ne sont pas aisées. Les jeunes qui ont un intérêt pour les métiers du commerce ont des difficultés dans leur recherche d’informations sur leur orientation professionnelle. Ainsi, les métiers du commerce, et leur diversité, intéressent les jeunes mais demeurent encore parfois mal connus de ces derniers.
Pour autant, la politique d’insertion dans l’emploi par la voie de l’apprentissage est en plein essor, plus de 80 000 nouveaux contrats en 2021 (+75% en une année). On estime également que d’ici 2030, le secteur accueillera le plus de jeunes débutants via les métiers de vendeurs et attachés commerciaux (rapport « Les métiers en 2030 » de France Stratégie, 2022). De forts besoins en recrutement sont donc anticipés. Fort de ces constats, l’enjeu pour les entreprises et les branches professionnelles du commerce est d’attirer et de fidéliser les jeunes, dans un contexte de profonde modification du rapport au travail : conscience environnementale, désir de flexibilité, équilibre entre vie personnelle/vie professionnelle, recherche de sens…
Les branches du commerce ont donc souhaité mener une étude sur les Générations Z* : leurs aspirations, leurs attentes, comment les recruter et les fidéliser dans le commerce, et quels modèles d’entreprises pour les attirer ?
Les jeunes rencontrés constatent que le monde professionnel a largement évolué. Pour eux, le fait majeur tient avant tout dans une plus grande flexibilité : celle du temps (horaires moins rigides), du lieu (montée en puissance du télétravail) et des relations hiérarchiques (relations plus horizontales, moins pyramidales). Au-delà du simple constat, cette flexibilité tous azimuts représente une aspiration majeure pour leur avenir professionnel.
Par contraste, la vision d’un monde du travail plus digital et plus conscient (face aux enjeux écologiques en particulier) s’inscrit moins directement dans le socle d’attentes des jeunes du commerce.
En toile de fond, le modèle entrepreneurial s’avère très présent dans leur imaginaire, mais dans les faits, et sous l’effet d’un contexte de crise économique prégnant, une majorité de jeunes interrogés aspire à la sécurité par l’obtention d’un CDI.
Pour les jeunes rencontrés, les métiers du commerce et de la vente se montrent profondément attractifs. Il s’agit de métiers passions, où tous les secteurs, tous les centres d’intérêt (ou presque) se trouvent représentés, et offrant de réelles opportunités d’évolution. Le relationnel, la performance et l’expertise produit sont au cœur de l’attirance générée par ces métiers.
Quatre grandes attentes se sont exprimées pour que les métiers du commerce et de la vente accroissent demain, leur attractivité :
1 - Des conditions de travail plus flexibles, des horaires adaptables et conciliables avec la vie privée.
2 - Des relations hiérarchiques plus horizontales, garantes d’une plus grande autonomie, et une part de missions en télétravail.
3 - Des garanties de bien-être au travail ancré dans l’esprit d’équipe et les moments de détente.
4 - Une approche de la performance, vécue sur le mode du challenge, mais non de la contrainte.
La demande d’utilité sociale à travers des missions d’engagement au sein des entreprises est un axe de communication possible. Dans ce cadre, la RSE semble être un levier porteur notamment chez les étudiants, lesquels pourront choisir aussi leur futur employeur à l’aune de ce critère.
Les critères déterminants du travail sont pour eux le travail dans un cadre agréable (61%), la rémunération élevée (53%) et l’autonomie (52%). La quête de sens, premier critère auprès de l’ensemble des jeunes, arrive en 5ème position chez les jeunes du commerce.
55% de l’ensemble des jeunes ont une bonne image du secteur du commerce, une image qui s’améliore au regard des plus jeunes ; en effet 65% des 17-20 ans ont une bonne image du commerce. Des actions sont à mener plus spécifiquement auprès de cette cible qui pourrait représenter un important vivier de talent pour le secteur.
65%
des 17-20 ans
ont une bonne image
du commerce
* Génération Z :
Personnes nées entre 1995 et 2005, aussi appelées « Digital Native » car ils ont grandi dans un environnement numérique.